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Ça y est! Après plus d’un mois de boulot, j’ai enfin terminé mon projet de mini-comic!

D’abord, un avertissement. C’est gay. Voilà, vous êtes prévenus.

Ensuite, le contexte.
Pour ceux et celles qui n’auraient pas suivi mon délire, ma nouvelle obsession c’est James Moriarty et Sebastian Moran, aka MorMor. Comme ce ship n’est pas canon, j’invente moi même ma version de leur histoire.
Cette BD s’inscrit dans une série de ficlets que je suis en train d’écrire (et que je ne publierais sans doute jamais car elles n’ont aucun sens). A ce stade, voilà ce qu’on sait:
Sebastian Moran et Richard James Brook (Moriarty sous une fausse identité) sont colocataires. Sebastian sait que James est haut placé dans le réseau Moriarty (mais il ne sait pas qu’il est Moriarty lui-même). James sait… à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur Sebastian.
Autre information importante, Sebastian est amoureux de James, et ce dernier le sait; bien que jusqu’à présent il n’ai pas montré d’intérêt particulier dans le sniper (à part le fait qu’il flirt avec lui comme avec absolument tout le monde, mais ça c’est son caractère habituel, faut pas chercher).

(cliquez sur l’image pour mettre en plein écran et pouvoir zoomer)
(si vous avez la flemme de traduire l’anglais, la traduction est en dessous de chaque page. Si c’est en anglais c’est parce que j’ai plus de lecteurs anglophones sur Instagram que de francophones ici)

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« Sebastian Moran. » « Monsieur Moran, Monsieur Moriarty veut vous voir. » « Quoi, maintenant? » « Immédiatement. Il y a une voiture garée dehors pour vous. »
« Jim! Je sors. Le boulot. » « Depuis quand tu travailles le dimanche? » « Ce n’est pas habituel, mais le boss veut me voir. » « Pourquoi? » « Aucune idée. » (ce qui d’ailleurs est plutôt flippant…)

« Vous ne me bandez pas les yeux? » « On ne va pas au bureau du patron. »
« Sa-lut, Sebastian! » « Monsieur. Vous vouliez me voir, monsieur. » « Oui! J’ai une mission pour toi. Une mission très spéciale. Je ne ferais confiance à personne d’autre. » « Ji- James? Qu’est ce que tu fous ici? » « Oh, Seb, réfléchi un peu! Qui penses-tu que je sois? » « Tu… es Moriarty. » « Comme tu es malin. » « Mais je croyais que tu travaillais juste pour lui! » « Travailler pour quelqu’un d’autre? Nan… pas ma tasse de thé. » « Très bien. Qu’est-ce que vous voulez alors… Boss? » « Un assassinat, évidement. »

« Dans ce bâtiment, à cette fenêtre, un homme va venir s’asseoir au bureau. Seul. C’est lui que tu devra abattre. »
« Il est là, Patron. »
« Quoi!? Jim? ENCORE? … Je hais ma vie! »

« Cet enfoiré va entendre parler de moi! » « Hey! Où est-ce que tu crois aller? » « Je vais voir le patron, et tu ferais bien de ne pas te mettre en travers de mon chemin! »
« JAMES MORIARTY! Ou quel que soit le nom que tu te donnes! » « Oui, Sebby? » « Qu’est-ce que c’était que ce bordel? » « C’était un test. » « Quel genre de psychopathe ferait un truc pareil à quelqu’un? » « Eh bien, moi, manifestement. » « Un test. Génial. Et j’ai réussi? » « Ouais, tu as réussi. » « Et serais-tu assez aimable pour me dire ce que tu testais exactement? » « Ta loyauté. Mon second est dans la pièce d’à côté. En morceaux. J’en ai besoins d’un nouveau. » « Euh… et comment il s’est retrouvé en morceaux? » « Il a cru que vendre des informations à mon sujet au gouvernement était une bonne idée. Ne me trahis pas, et il y a de bonnes chances pour que tu restes en un seul morceau. » « Est-ce que… est-ce que tu es en train de dire que je vais être ton nouveau second? » « ENFIN, tu comprends où je veux en venir! » « Et je suppose que je n’ai pas le choix? » « Oh, bien sûr que si! Entre ça… et la pièce à côté. » « Ouais, eh bien je n’appelle pas ça un choix. »

« Alors, ça te tente? » « … Oui, ça me tente! Juste une question… ‘Monsieur’. Qu’est-ce qui te fait penser que tu peux me faire confiance? » « Ca, Moran. »
(C’était quoi ça, bordel?)

(Je vous avais prévenu, c’est gay)

Attention, à partir d’ici c’est le blabla de l’artiste

Bon, je vous l’accorde, niveau scénario ça ne casse pas trois pattes à un canard. Je compte de toute manière réécrire ce passage sous forme littéraire, et il est sûr que je modifierais certains détails (à commencer par la longueur de chaque scène). Mais cette BD me tenait à cœur, car j’imagine l’histoire de MorMor de manière assez graphique, et j’avais envie de partager ma vision de ces personnages autrement que simplement par écrit.
L’inconvénient de la BD / du dessin par rapport à l’écriture, c’est que tout doit être plus court (du moins pour les débutants comme moi): ce petit projet de cinq pages m’a pris plus d’un mois à créer, si j’avais voulu faire quelque chose de plus détaillé ou plus long ça m’aurait pris encore plus de temps. On ne peut pas non plus s’étendre sur les pensées ou les sentiments d’un personnage (sauf quand on est très doué pour les visages expressifs, ce qui n’est pas mon cas). Alors qu’en écrivant, on peut aller beaucoup plus vite et donner beaucoup plus de détails. Mais toute la partie graphique est laissée à l’imagination du lecteur (même avec des descriptions, il m’arrive souvent d’imaginer un personnage ou un lieu complètement différemment de ce qui est prévu). Ces deux moyens d’expression se valent donc, et si je préfère l’écriture, j’ai quand même adoré mener ce projet, et je suis certaine que je le referais un jour (sans doute bientôt, j’ai déjà une autre idée ^^)

Pour ce qui est du design des personnages, pour Moran je me suis fortement inspirée de la version d’Hippano, que beaucoup considèrent comme la reine du MorMor (en allant chercher le lien sur son site, je viens de tomber sur son dernier GIF de Seb et Jim qui dansent… oh mes dieux XD). Pour Moriarty, ben… vous remarquerez qu’il a une tête différente d’une page à l’autre. Il est super-chiant à dessiner, ce mec (et avant qu’on me fasse remarquer qu’il n’a pas la même chemise dans la première page que dans les pages suivantes, IL S’EST CHANGE C’EST TOUT)
Si un dessinateur/une dessinatrice passe dans le coin, j’aimerais bien avoir des conseils sur comment on dessine deux personnes qui s’embrassent, parce que j’ai l’impression de m’être un peu foiré (c’est seulement ma deuxième tentative, la première étant un truc minuscule dans le coin d’une composition).

Je me suis rendue compte un peu tard que le ‘test’ aurait plus de sens si James n’avait pas révélé tout de suite son identité à Sebastian, et si le sniper avait cru devoir tuer son colocataire/amoureux par ordre de son patron (la parabole d’Abraham sacrifiant Isaac, toussa toussa… oui madame j’ai de la culture moua). C’est donc un détail du scénario que je changerais quand je rédigerais la scène. J’en profiterais aussi pour m’étendre un peu plus sur les réactions de Sebastian en découvrant qui Moriarty veut qu’il assassine (parce qu’une pair d’yeux écarquillés, c’est bien sympa mais ça ne dit pas grand chose).

Cela dit, mon but premier était surtout de transmettre une ambiance et une vision des personnages, le scénario est donc secondaire par rapport aux graphismes, et je pense m’en être plutôt bien tirée de ce côté là.

N’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires, c’est important pour moi d’avoir des retours sur mon travail, en particulier sur ce genre de tentatives nouvelles où je me lance un peu à l’aveuglette!