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Neverwhere – Porte et le Marquis de Carabas

Je viens de finir le roman Neverwhere, de Neil Gaiman, et comme ça m’a bien plu j’ai eu envie de dessiner quelques personnages.

Voici donc le Marquis de Carabas et Dame Porte.

Neverwhere raconte l’histoire de Richard Mayhew, un jeune londonnien qui se retrouve embringué dans une enquête de meurtre dans le Londres d’En-Dessous. Je ne vais pas m’étendre sur Richard parce que franchement il ne sert à rien. Ce qui m’a particulièrement plu dans ce roman, c’est l’En-Dessous. Il s’agit d’une société bâtie sous Londres, mais invisible aux gens normaux; une sorte de monde parallèle avec des ponts plus ou moins visibles avec notre monde. Les gens vivent dans le métro, dans les égouts, dans des tunnels, remontent parfois à la surface en se faisant passer par des clochards… C’est un monde sauvage où règne la loi du plus fort, mais pas forcément du plus fort physiquement, puisque certaines personnes ont également des pouvoirs magiques (c’est le cas de Porte). On y survit au jour le jour, en troquant, en se battant, en volant. Il y vit plusieurs communautés telles que les Parle-Aux-Rats (des humains au service des rats, qui sont bien plus intelligents que les humains), le Peuple des Égouts (personne ne s’approche d’eux parce qu’ils puent trop), la Cour du Comte (un vieux noble qui vit dans le métro, et sa cour)… Un aspect très intéressant de ce monde est qu’il est calqué sur le notre, mais le prend de manière totalement littérale. Par exemple, le Comte vit dans la station de métro de Earl’s Court. Et il y a un monastère de moines noirs à la station de Black Friars.

Le Marquis de Carabas est un escroc très puissant qui vit en vendant ses services contre des faveurs et en tirant partie de la bêtise des gens. Il est lié à Porte par une dette envers son père, Lord Portico.
Porte est la seule survivante d’une famille de nobles ayant comme pouvoir d’ouvrir toutes les portes, serrures et boites fermées, et de détecter les issues cachées (et même d’ouvrir des portes à des endroits où il n’y en a pas, mais ils le font rarement). Elle enquête sur la mort de sa famille: ses parents Lord Portico et Dame Portia, son frère Arch et sa sœur Accès (je pense qu’ils avaient des petits problèmes de vocabulaire dans cette famille).

Cela dit, bien que j’ai adoré ce monde, sa mythologie, la manière très graphique dont il était décrit, et l’aura de mystère qui s’en dégage, je n’ai que moyennement apprécié le roman en tant que tel. J’ai trouvé les personnages assez creux et manquant de personnalité, et les quelques-uns qui en avaient était des caricatures (Chasseur, la garde du corps de Porte, et Croup et Vandemar, les mercenaires qui essaient de la tuer). Le scénario n’est pas très original: une personne normale découvre par hasard un monde parallèle, et aide quelqu’un à enquêter sur le meurtre de ses proches, en voyageant à travers tous les endroits les plus dangereux de ce monde (les différentes mésaventures restaient intéressantes puisqu’elles permettaient de découvrir le monde en question). La conclusion était également visible à des kilomètres (bien qu’il y a eu un plot twist assez sympa). Et le personnage principal n’était qu’un gros bras cassé qui n’avait pas d’autre fonction qu’offrir un point de vue « normal » permettant d’expliquer l’En-Dessous à des lecteurs vivant Au-Dessus.

Mais le monde était cool.

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